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⏹ [CARTE BLANCHE] : Wangari Mata Maathai

J’ai souhaité rendre hommage à une grande dame dont on ne parle pas souvent, Wangari Mata Maathai. Prix Nobel de la paix 2004, femme de poignes, inspiratrice et modèle. Vous savez, ce genre de personnalité avant-gardiste qui a su imposer sa vision dans une société où les droits des femmes étaient souvent bafoués et où la terre était maltraitée.
Laissez-moi vous conter son histoire et vous comprendrez pourquoi elle m’inspire.

Inspiratrice: Wangari Mata Maathai, une femme de la terre.

Wangari Mata Maathai, ce nom, beaucoup ne l’ont connu qu’en 2004, année où la kenyane a reçu la prestigieuse distinction du prix Nobel de la paix. La kenyane a perdu son combat face à cette terrible maladie qu’est le cancer il y’a maintenant dix ans.
Elle se sera battue jusqu’au bout, comme lorsqu’elle défendait ses convictions et ses causes: une vraie force de la nature!
Et tout poussait à penser que ce bébé, né le 1er avril 1940, à Nyéri, au Kenya, aurait un destin particulier.

D’abord, elle empruntera le chemin de l’école à une époque où pour les filles, c’était un fait rare! Mais il faut dire qu’elle a grandi dans une fratrie de six enfants dont elle était l’aînée, avec des parents à la mentalité progressiste.
Brillante élève, elle obtient au lycée, une bourse d’étude émise par l’administration américaine de John F. Kennedy. En 1964, Wangari Maathai décroche un bachelor(licence) en biologie, avant de poursuivre ses études en Allemagne et de revenir à l’université de Nairobie pour travailler en médecine vétérinaire, comme assistante de recherche. En 1971, elle obtient son doctorat. Wangari Maathai va enseigner l’anatomie vétérinaire et devenir par la suite la doyenne de l’université.

Mais les vrais combats de la prix Nobel 2004, sont ailleurs. Maathai fonde le mouvement de la Ceinture verte (Green Belt Movement) en 1977. Elle a commencé par planter sept arbres le “jour de la Terre” pour honorer les femmes qui dirigent l’environnementalisme kényan. Ce mouvement, soutenu par les kényannes à travers le pays, a planté plus de trente millions d’arbres pour prévenir l’érosion du sol: le plus grand programme de reboisement au monde.
Surnommée la femme des arbres (tree woman), cette force de la nature se lance également dans le combat pour les droits des femmes. Elle aura crée un mouvement, celui de l’écoféminisme. Et pour aller jusqu’au bout de ses convictions, elle emprunte le chemin de la politique, se présente à la députation, aux présidentielles, mais sans grand succès.

Sous la présidence de Daniel Arap Moi, elle sera plusieurs fois emprisonnée. Ses revendications: fin de la corruption, élections transparentes et fin de la politique tribale!
Elle prend sa revanche en 2002 où elle remporte un siège au parlement sous les couleurs du parti qu’elle fonde: le parti vert Mazingira.

Oui, Wangari Maathai, c’était tout celà, un parcours hors du commun, une femme de la terre qui s’est toute sa vie battue pour elle et pour ceux qui y vivaient. Mais c’était aussi cette mère de trois enfants, divorcée. Un divorce voulu par son ex-mari qui avait brandi comme motif que Maathai avait un trop fort caractère pour une femme et qu’il était incapable de la maîtriser.

Que la terre, qu’elle a tant défendu continue à lui être légère.

Par Joelle Edédéghé Ndong,
Journaliste Reporter, Co-présentatrice de Bonjour Santé, à CANAL+

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* L’édito d’Armelle a donné [CARTE BLANCHE] à Mme Joëlle Ndong. (Toute reproduction totale ou partielle est strictement interdite sans autorisation préalable.)

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