Nous n’en parlons plus voire très peu, nous ne parlons plus de ces braves africains, africaines qui prennent la mer. De ces africains du Sénégal, de côte d’ivoire, du Ghana, du Nigeria et autres pays qui prennent la mer à la recherche d’un eldorado, d’une vie meilleure, d’une dernière chance pour réussir sa vie. Au large des côtes Libyennes ils embarquent, souvent dans des bateaux de fortune, bien décidés à passer de l’autre côté ne sachant pas pour certains ce qu’ils vont rencontrer devant. Malheureusement, ces hommes, ces femmes, voire enceintes, ces enfants ne savent pas toujours qu’ils ont rendez-vous avec la mort en plein milieu de la Méditerranée.
Depuis 2014, l’Organisation internationale pour les migrations (O.I.M) a comptabilisé plus de 20 000 migrants morts dans la Méditerranée. Et ce nombre n’est que l’aspect visible de l’iceberg, car ce chiffre va bien au-delà, hélas !
La Méditerranée, cette fosse commune Africaine, comme nous pourrions tristement la surnommer également.
Pouvons-nous comprendre une bonne fois pour toutes ou du moins essayer de comprendre que personne ne prend plaisir à monter dans une embarcation de fortune ou dans un canot pneumatique, au péril de sa vie ou de celle de ses enfants ?
Non il n’y a aucun plaisir à se retrouver esclave dans un pays étranger, aucun à se rendre compte que sa vie, parce que noir, ne vaut, pour certains que « 350 € ». Et pourtant, malgré cela, ils continuent à quitter leur terre et à braver la mer et la mort pour ceux qui débarqueront sains et saufs.
Ils partent pour fuir. Fuir la misère, la misère qui leur est offerte par des dirigeants qui ne se soucient pas de leur peuple, des dirigeants qui n’aiment pas leur peuple. Sinon dîtes-nous, pourquoi irions-nous croiser le fer avec la mort en terre inconnue ? Ils partent parce que bien souvent là où ils vivent rien n’est fait pour les aider, rien n’est fait pour œuvrer à l’amélioration de leur vie.
L’Afrique et toutes ses richesses avec des peuples vivant dans la misère. Ce ne sont pas ceux qui prennent la mer qui devraient en avoir honte, ce sont ceux à cause de qui ils prennent la mer. La honte n’est pas pour les : Alpha, Binta, Amadou, Babacar, Samuel et tous les autres, mais pour vous, dirigeants et autres instances africaines qui laissez faire. Oui la Honte est pour vous !
A cette Europe qui se plaint de ces « migrants » qui viennent déranger sa quiétude. À ceux qui les rejettent en mer pour ne pas avoir à les secourir. A tous ceux-là nous disons que vous êtes tout aussi complices de ces drames.
A ceux qui n’osent pas dénoncer parce que bien au chaud dans leur salon, nous disons que vous êtes tout aussi complices.
“Tant que la pauvreté, l’injustice et les inégalités flagrantes persistent dans notre monde, aucun de nous ne peut vraiment se reposer”
Oui en fin de compte nous sommes tous un peu complice de ces horreurs. Et c’est à juste titre que Nelson Mandela disait : « Tant que la pauvreté, l’injustice et les inégalités flagrantes persistent dans notre monde, aucun de nous ne peut vraiment se reposer. »
Les solutions nous pouvons les trouver, nous dévons y travailler, encore faut-il que cela devienne le problème de tous, des africains premièrement et des autres ensuite. Ne perdons donc pas nos espoirs pour de meilleurs lendemains.
« Il peut y avoir des moments où nous sommes impuissants à empêcher l’injustice, mais il ne doit jamais y avoir de moment où nous ne protestons pas. » Elie Wiesel
Armelle M.
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