Le « Buzz » à tout prix !
Aujourd’hui, nous en sommes presqu’à regretter le temps où les écrans ne faisaient pas partie intégrante de notre vie. Vous savez, ce bon vieux temps où le téléphone ne servait qu’à appeler ou recevoir des appels, où il n’y avait pas de tablette et où l’ordinateur ne servait qu’à rédiger des courriers, sans internet et sans réseaux sociaux.
Oui vous avez bien lu nous regrettons presque ce temps où internet n’était pas démocratisé, où la mondialisation n’ouvrait pas les portes de l’absurde, de l’ignominie et du nauséabond à travers un écran, un clavier. Oui, nous regrettons cette période où l’on se parlait de vive voix; ce temps où il y avait une certaine pudeur et de la retenue. Cette époque où c’était la fièvre du samedi soir et non la fièvre des « Lives. » et des « Buzz ».
Hé oui ! Aujourd’hui, nos yeux et nos oreilles souffrent d’un certain art écœurant, celui du « bad buzz » ! Un art qui magnifie le mépris, la méchanceté, voire le mensonge à tout prix ! Maintenant, tout ce que nous souhaitons voir ou entendre sont scandales, saletés, bagarres, mensonges, clashs, et même sang pour certains… Et tout cela sans honte !
Les réseaux sociaux sont devenus un trou de serrure dans lequel aiment lorgner nombreux d’entre-nous. Oui ! N’ayons pas peur de le dire, certains sont devenus des voyeurs ! Alors que nous pensions avoir tout vu et tout entendu, le goût du « bad buzz » continue son apogée dans les abimes de l’écœurant. Effectivement, l’horreur s’est à nouveau présentée à nous, sous forme d’une émission télé́.
Une émission dans laquelle un « ex » violeur avait été́ invité à s’exprimer et à qui, dans le plus grand calme, le présentateur avait demandé, avec détails, de faire une démonstration sur la façon dont il violait ses victimes. Tranquillement, normalement, au calme. INCROYABLE ! Le pire, certains rigolaient devant leurs écrans lorsque d’autres pointaient du doigt les victimes en osant évoquer l’argument de l’habillement trop sexy de certaines. En gros, elles méritaient d’être violées !
Il y’a véritablement quelque chose qui ne tourne pas rond ! Ils nous parlent d’émancipation, d’une génération 2.0 qui vit avec son temps, de liberté d’expression…certes ! Mais doit-on continuer à laisser en paix des gens qui se servent d’Internet pour faire, dire et écrire tout et surtout n’importe quoi ? Des internautes qui passent leurs journées devant leurs écrans à s’attaquer, à se blesser, à s’exposer et à exposer les autres sans le moindre scrupule et sans penser aux générations futures.
D’où l’interrogation: à qui la faute ? Sans hypocrisie, nous répondons : à nous ! Car nous laissons faire, nous les encourageons en lisant et regardant leurs bêtises, leur méchanceté, leur arrogance, leur pitoyable courage derrière un clavier, voire un pseudo. Il suffit de comparer le nombre de like sous un post positif et sous un « bad buzz » ! Sans oublier tous ceux qui partagent au nom de la dénonciation. Tu parles ! La faute à nous qui aspirons non sans être parfait à vivre avec des valeurs, mais qui n’osons pas les crier haut et fort de peur d’être traité de « vieux jeu », voire de personnes ne vivant pas avec leur temps !
En parlant de temps : Il serait peut-être temps justement de remettre de l’ordre dans tout ça en commençant par chez nous. Dans nos maisons, avec nos enfants, nos familles, nos amis… Oui, il est plus que temps. Temps de se demander ce que nous sommes en train d’enseigner aux futures générations, ce que nous voulons leur laisser comme héritage, ce que nous nourrissons chez nous: le loup blanc ou le loup noir. Parce que nous méritons mieux et que nos enfants doivent aspirer à l’excellence et à la bienveillance, nous devons combattre cette manière nocive d’utiliser ces fameux outils que sont les réseaux sociaux.
Comme disait Martin Luther King Jr « Ce qui m’effraie, ce n’est pas l’oppression des méchants ; c’est l’indifférence des bons. »
Oui, ce que nous voulons maintenant et pour le futur c’est une génération d’hommes et de femmes capable, intègre , digne de confiance, bienveillant et craignant Dieu.
Armelle M.
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