F comme Féminicides

F comme Féminicides

Elles s’appelaient Céline, Corinne, Sylvie, Binta, Berthe, Audrey et toutes les autres, anonymes. Des femmes, tantes, filles, sœurs, nièces, cousines, qui ont toutes été victimes de Féminicides. Tuées par des hommes qu’elles ont aimé un jour. Elles auraient pu être une personne de votre entourage, car ne vous y trompez pas, aucune classe sociale n’est épargnée !

Né de la contraction des mots “féminin” et “homicide”, le terme “féminicide” s’est popularisé par l’intermédiaire de Diana Russell une sociologue et militante féministe sud-africaine, qui l’a utilisé publiquement pour la première fois, en 1976, pour qualifier « le meurtre de femmes par des hommes motivés par la haine, le mépris, le plaisir ou le sentiment d’appropriation des femmes ».

Ces hommes qui ne supportent pas qu’une femme leur échappe, car pour eux, ce n’est pas un être, mais un objet qui leur appartient. Ces hommes qui ne supportent pas un « non » féminin, car ils se croient tout puissants !

Depuis de nombreuses années, les problèmes de violences conjugales, d’abus, de maltraitances à l’égard des femmes (filles y compris) ne font que croître. Des drames qui se produisent dans nos maisons, nos immeubles, nos villes et quelquefois même sous nos yeux.

Comme l’indiquait l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (U.N.O.D.C) dans son rapport sur les féminicides datant de 2019 : « dans quatre des cinq régions du monde, la maison est l’endroit le plus dangereux pour une femme. Elles y sont tuées par leur partenaire actuel ou passé, mais également par des membres de leur famille ». Et ces féminicides sont commis à 85% par des hommes.

Alors, pouvons-nous continuer à faire comme si nous ne le savions pas ? Allons-nous opter pour ce silence complice ? Pourquoi attendre le drame avant de parler, réagir, s’indigner ?  Pourquoi ce silence épais qui pèse sur de nombreuses familles aux quatre coins du monde, avec une mention spéciale -et je n’ai pas peur de le dire- pour l’Afrique ? Au nom du fameux : « la femme doit tout supporter », des drames se produisent et quelquefois avec la complicité de la famille, qui fait peser sur la femme, une espèce d’opprobre si elle quitte un homme, qui pourtant ne l’aime pas et lui fait subir une vie que l’on ne souhaiterait même pas à son pire ennemi.

Un silence que l’on retrouve également dans nos églises où l’on pense que c’est Dieu qui descendra résoudre les conflits et chasser le mal à notre place. Quelle hypocrisie ! Églises où l’on préfère inviter les victimes à prier et à garder le silence pour, soi-disant, préserver la réputation  des chrétiens et de leurs congrégations!

Si mettre la tête dans le sable résolvait les problèmes, nous le saurions. Non !?!

Combien de mortes devrions-nous encore attendre avant de dire NON !?! Combien de mortes devrions-nous encore attendre avant de proposer de réelles solutions, afin de changer les mœurs, les mentalités et cette espèce de surpuissance que ressentent certains !?! 

Loin de nous le fait de minimiser ce qu’ont déjà apporté certains gouvernements et certaines associations, mais reconnaissons que cela reste insuffisant.

Le 25 novembre a été déclaré « Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes » autant vous dire que c’est une journée que nous n’aimerions plus avoir dans nos calendriers ! Comme un cri qui résonne aux quatre coins du monde, nous disons :  Ça Suffit Comma Ça !

Armelle M.

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