Abel Boyi, un cadre en mission pour la jeunesse

Abel Boyi, un cadre en mission pour la jeunesse

Abel Boyi un est homme passionné et engagé que nous avons souhaité vous faire découvrir. Il nous partage ici son parcours et ses aspirations.

Bonjour, pouvez-vous vous présenter?

Bonjour, Je suis Abel Boyi.

Marié, père de 4 enfants, je suis président de la plateforme citoyenne «FR – Tous uniques, tous unis» (plateforme qui travaille sur les problématiques inhérentes aux réalités de la jeunesse, la condition de la femme et la situation du handicap en France), délégué général de «l’@gence des quartiers» (structure qui met à disposition de jeunes âgé(e)s de 18 à 30 ans habitant en *qpv des formations en alternance aux métiers de l’information et de la communication), parrain de l’association humanitaire «Espoir», membre du conseil d’administration de «Femmes sans frontières», essayiste, dessinateur et conférencier.

Partenariat entre “FR – Tous uniques, tous unis” et “l’AFPA – Promo 16-18”
Quel a été votre parcours?

J’ai un parcours que je qualifierai de particulier (par le manque de lien direct entre les étapes) et classique à la fois.

J’ai grandi dans le 18ème arrondissement parisien dans un quartier «dit» populaire.

Pour résumé, après un bac ES, j’ai fait des études de sciences humaines et sociales mention psychologie puis j’ai commencé à travailler dans l’événementiel (commercial, directeur commercial puis chef d’entreprise).

J’ai été par la suite candidat à des élections législatives, je suis devenu Chef de cabinet d’un maire important des Hauts-de-Seine puis directeur de communication national d’un groupement de structures qui s’occupaient des harkis, pieds noirs et rapatriés sur l’ensemble du territoire (plus de 100 000 membres). En même temps dessinateur, j’ai animé un atelier de dessin à la prison de Fleury-Mérogis auprès de jeunes détenus et je sors des ouvrages (bd et essais).

Comme je l’ai indiqué dans ma première réponse, je suis aujourd’hui (entre autres), président de «FR – Tous uniques, tous unis» et délégué général de l’@gence des quartiers, essayiste, conférencier.

Qu’est-ce qui vous a motivé à entreprendre? Le déclic?

J’ai toujours senti que j’avais ça en moi mais le déclic pour passer d’un potentiel abstrait à une capacité concrète a eu lieu lors d’une expérience événementielle où, à la demande d’un client qui appréciait mon travail, j’ai fait plus que je ne devais quant à l’organisation de son mariage et avec ma touche personnelle. Ce fut un immense succès d’autant plus que cela concernait la famille d’une personnalité.

Quelques semaines plus tard je créais ma première entreprise et quittais mon poste.

Quelle est la personne qui vous inspire le plus et pourquoi?

J’en citerai deux si vous me le permettez.

Martin Luther King et Fred Hampton.

Ces deux activistes  ( tous 2 assassinés) avaient compris que l’efficacité de leur cause passait par le rassemblement de toute personne (noire, blanche, latine, asiatique, indienne etc…) se sentant concernée par la lutte pour les droits civiques.

Chose que l’on dit peu mais ils ont été pas mal critiqués à l’époque par un nombre non négligeable de noirs qui pouvaient soit, les trouver trop soft en comparaison à d’autres leaders, soit pas assez stratèges par le fait de vouloir travailler avec les autres phénotypes.

Ils se distinguaient par le fait qu’ils avaient compris que le combat contre les discriminations et les inégalités n’est pas un combat de communauté mais d’humanité. On ne combat pas l’injustice par l’injustice, on ne combat pas la discrimination par la discrimination, on ne combat pas la violence par l’esprit de vengeance.

C’est aussi ma conviction.

Comment surmontez-vous vos peurs dans le cadre de vos entreprises?

Je suis tellement passionné parce que je fais que le sentiment de peur est un état que je ne connais pas. Il peut y avoir des moments de pression qui découlent de la prise de risque et de la responsabilité qui en incombe, mais la peur, non.

Je pense qu’inconsciemment je dois cela au fait d’avoir fait du théâtre très jeune dans le cadre scolaire, jouant devant le public, affrontant le regard, annihilant la peur et la timidité. Je pense aussi que c’est une question de caractère.

Je n’aime pas les zones de conforts, j’aime prendre des risques. Quand je réussis quelque chose, je ne m’assois pas, il faut que je trouve autre chose à compléter, à faire, à réussir. Lorsqu’un échec peut se présenter (car ça peut évidemment arriver), je l’utilise comme un tremplin pour ma prochaine réussite.

Dans la mentalité française ce type de discours peut paraître prétentieux alors que pas du tout. C’est une manière de voir les choses parmi tant d’autres tout simplement.

Quels sont les principaux problèmes que vous avez rencontrés? Et comment les avez-vous surmontés?

Je dirais que le plus gros problème que l’on peut rencontrer lorsqu’on veut mettre un projet en place, c’est la mentalité de certain(e)s. Plus un défi est important, plus il faut être audacieux, concentré(e) et visionnaire tout en restant réaliste sur la faisabilité des choses. Tout le monde n’a pas la même capacité de prise de risque et de gestion de la pression qui va avec.

Il y a peu je regardais un documentaire sur un chef d’entreprise important en Asie. Voyant son immense succès, le journaliste lui demande:«Est-ce facile d’être un leader?»

Sa réponse:«Non, sinon tout le monde le serait.»

J’ai trouvé sa réponse tellement parfaite…

Donc je fais en sorte de bien m’entourer et de bien entourer mes partenaires.

Ce n’est pas parce qu’on aime bien une personne, qu’on est ami, qu’on est forcément fait pour travailler ensemble. Si ça le fait tant mieux, sinon ce n’est absolument pas un problème et en aucun cas cela doit avoir une influence sur une amitié ou une relation.

Il est très important de ne pas tout mélanger, chose que beaucoup font et qui fait perdre beaucoup de temps. Il faut s’entourer de personnes prêtes à subir avec vous la pression inhérente aux actions que vous mènerez.

Avez-vous des astuces, des secrets ou rituels pour nourrir votre motivation?

Je n’ai pas d’astuce en particulier, ni de formule magique. Tout est question de mentalité et de conviction personnelle.

Je dirais dans une subjectivité assumée qu’il est plus avantageux de se projeter dans une vision globale et collective que dans une ambition personnelle.

La différence entre les 2?

Dans l’ambition personnelle, vous souhaitez accomplir de grandes choses mais être à tout prix le héros de l’histoire. Dans la vision globale et collective, vous souhaitez apporter votre pierre à l’édifice selon vos capacités avec d’autres dans l’accomplissement de grande choses.

Que votre nom soit cité ou non à la fin, ce n’est pas le plus important. Peut-être que vous ne verrez même pas le fruit de cet accomplissement de votre vivant, mais vous aurez fait le job avec détermination et passion; la joie collective sera aussi la votre.

C’est tout ce qui compte.

Quel est le premier conseil que vous donneriez à une personne qui a décidé de se lancer dans l’entreprenariat / à son propre compte?

S’entourer de personnes qui n’ont pas peur de rêver et de se sacrifier pour atteindre le rêve.

Qu’avez-vous appris sur vous depuis que vous vous êtes lancé?

Le romancier britannique Somerset Maugham a une citation très dure au premier abord:«Seul le médiocre est toujours à son meilleur.»

Puis en réflechissant on comprend en réalité qu’il ne faut jamais se contenter de ce qu’on a, de ce qu’on fait, combien même on pourrait se dire que c’est déjà intéressant.

L’être humain est pétri de talents. Il faut toujours se découvrir et se redécouvrir, sortir de ses zones de conforts, repousser ses limites au risque de tomber dans la citation de Jean-Paul Sarthre qui dit:«La facilité, c’est le talent qui se retourne contre nous.»

J’ai donc appris tout simplement que je peux toujours faire plus, toujours repousser mes limites, et ce, jusqu’à la fin de ma vie.

Quelles sont les valeurs qui vous ont permis de croître et d’être toujours là?

Je m’inscris dans un cycle triangulaire:

Travail – Sacrifice – Persévérence

Votre devise?

J’en ai un paquet mais pour cette interview,une citation de Nelson Mandela:

«Le gagnant est un rêveur qui n’abandonne jamais.»

Livre «Qu’est-ce qu’être Français?» par Abel Boyi

Lien pour commander dernier ouvrage d’Abel Boyi «Qu’est-ce qu’être Français ?» :

https://www.cultura.com/qu-est-ce-qu-tre-francais-9791023614404.html

Site de la plateforme:

www.frtousuniquestousunis.com

*qpv: quartier prioritaire de la politique de la ville

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